Pour Claudie André-Deshays :
" En 1969, pour moi, à l'âge de 12 ans, cela a été important de voir les premiers pas de l'homme sur la lune. L'accès à la lune, c'était du domaine du rêve et cela devenait une réalité. " Le déclic : en 1985, un appel à candidature de l'agence française de l'espace alors qu'elle avait choisi son métier : devenir médecin. Ce souvenir d'enfance et l'opportunité qui se présentait sont entrés en résonance et ont motivé sa candidature.
Pour Jean-Pierre Haigneré :
" Je n'ai jamais rêvé
de manière très concrète ni d'être
un pilote ni un astronaute. Pour un enfant (né en 48 à
l'après-guerre) à l'âge de 13 ans où
Gagarine a fait son premier tour de la terre, j'étais interloqué
par ce premier vol. On n'a pas vu venir cet événement,
on est passé du roman de Jules Verne à la réalité.
Je ne me suis jamais vu comme un pilote ni comme un astronaute
mais je me souviens que dans mes rêves d'enfant, je me trouvais
dans un lieu très précis, où j'ai vécu
jusqu' à 11-12 ans, où il y avait une espèce
de butte et je courrais en étendant les bras et je volais.
Cette sensation de bonheur que rien matériellement ne pouvait
me suggérer à 6-7-8 ans (je ne savais pas ce que
c'était que voler) mais je me souviens que j'ai vécu
des émotions violentes et ce sont ces mêmes émotions
que je vis en ce moment quand je vole.
A travers mes lectures : Tintin, Jules Verne découverte
d'une sensibilité, de ce qui me faisait vibrer. Même
avec ces qualités qui n'ont rien d'exceptionnelles (nous
sommes d'une normalité extrême) il nous a fallu un
bon monceau de chances pour y arriver. "