Jean-Pierre Haigneré :
Il faut beaucoup de ténacité,
beaucoup de travail. Si on veut simplement se préparer
dans une discipline et ne travailler que les exercices , on passe
à côté de tout. Il faut identifier cette sensibilité
qu'on peut appeler la vocation. Il faut des qualités physiques,
de la ténacité et de la chance.
Pilote d'essai, en 1985, quand j'ai été sélectionné
pour devenir astronaute, il fallait un fort parcours professionnel.
Déjà pilote de chasse puis pilote d'essai, il a
fallu cependant encore attendre une dizaine d'années avant
de pouvoir voler : il faut beaucoup de patience pour aller jusqu'au
bout.
Claudie
André-Deshays :
La première étape : subir
une sélection (1000 dossiers pour la sélection et
7 candidats retenus).
La sélection se fait sur différents critères
:
1) Critères médicaux : crible médical très
important, aucun problème ophtalmologique , aucun problème
digestif On est exploré sous toutes les coutures : état
de bonne santé générale puis plus spécifique,
on examine comment l'organisme réagit par rapport au facteur
de gravité (test sur table basculante, sur le tabouret
tournant pour le mal de l'espace)
2) Critères psychologiques : test psychologique, psychomoteur classique et intellectuelle puis test en groupe pour s'intégrer dans un équipage : compatibilité psychologique, affronter un stress pour la partie émotionnelle.
3) Critères de motivation : Etes-vous prêt à envisager une mission de 36 mois ?
4) Critères professionnels : Pour les compétences professionnelles, on demande des personnes déjà formées : pilote de chasse, pilote d'essai, ingénieurs, scientifique ayant un doctorat (vétérinaire, physicien...)