La Courtoisie

 

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Afin de faciliter la compréhension de notre sujet, nous allons préciser d'avantage les trois grands thèmes de la courtoisie dans les paragraphes ci-dessous.

La courtoisie admire l'art de vivre, l'élégance morale, la politesse de conduite, la générosité, l'humilité envers les dames, le soucis de se faire passer pour honorable, le refus de tous mensonges et de toutes lâchetés. Ces charactéristiques se classent dans les trois grands thèmes principaux; c'est-à-dire l'amour, la fidélité et le courage, le tout s'opposant à la vilainie. Le contraste entre les chevaliers de la cour (courtois) et les paysans de la ferme (vilain) au Moyen Age était très important. L'extrait p.29 de"Yvain ou le chevalier au lion"roman écrit par Chrétien de Troyes au 12ème siècle démontre ce contraste :

 (Calogrennant, un chevalier, s'approche d'un vilain)

Je m'approchais de ce vilain et vis qu'il avait plus grosse tête que roncin ou autre bête, cheveux mêlés en broussaille, front pelé de plus de deux empans de large. Oreilles mousues et grandes comme celles d'un éléphant, sourcils touffus, visage plat, yeux de chouette et nez de chat, bouche fendue comme loup, dents de sanglier, aigûes et brunes, barbe noire, grenons, tortis, menton soudé à la poitrine, longue échine, torte et bossue. Il était appuyé sur sa massue, vêtu de très étrange façon. Ce n'était vêtement de toile ni de laine mais ceux de deux cuirs nouvellement écorchés, cuir de taureau ou cuir de boeuf.

 

Aujourd'hui, la courtoisie signifie simplement "la politesse" et la vilainie représente "la laideur" et la "méchanceté". Or, autrefois ces mots signifiaient simplement des personnages différents. La signification de ces mots marque aussi le stéréotype du moyen-age, et la pyramide de la hiérarchie qui existait alors :

 

 

 


L'amour

 

L'amant à la porte de la demeure Plaisir d'Amour, Roman de la Rose (manuscrit Harley 4425 fol. 12ème volume), Flandres.

 

 

Les textes littéraires (les chansons de gestes, les poemes) décrivent l'amour de façons différentes au 11ème et 9ème siècle.

Au 9ème siècle l'amour était considéré comme indigne du chevalier et donc méprisable. Ce qui impliquait une indifférence aux désirs de la femme.

Au contraire, au 11ème siècle, les livres admirent la libre entente amoureuse et il y a une réelle réciprocité des sentiments et du don sexuel. Cependant, il y a une grande différence entre le Nord et le Sud.

Au Nord, on retrouve un amour conjugal; les textes littéraires décrivent l'amour entre maris et femmes.
Au Sud, les textes littéraires disent que le mariage est une obligation sociale. Que l'amour n'existe pas dans le mariage, qu'il n'existe que de façon adultère (La fin amor) . Pour décrire l'amour, les écrivains utilisent une image ou une comparaison: la hiérarchie médièvale. L'homme prête hommage à la femme qu'il aime. Il l'appelle sa suzeraine, elle, son vassal.

 

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Le courage et la Fidélité (ou l'honnêteté)

Au 11ème siecle, la vie était centralisée autour de la guerre et du courage. Les hommes étaient très dominants et les écrivains étaient passionnés par le sujet.
Au 12ème et 13ème siècle, cette idéologie masculine change. Ce sont les femmes qui sont mises sur un piedestale. Cependant, quelques aspects masculins restent, mais seront transformés au fil du temps. Ces aspects sont le courage et la fidelite.

Les hommes combattaient en duel pour avoir l'honneur de gagner et pour acquérir la réputation d'être courageux "comme tout homme de guerre doit l'être". Ce qui leur permettaient de se mettre en valeur auprès des demoiselles.

 Au moyen âge, un des aspects le plus important pour un homme est son honnêteté ou sa fidelité. L'honneur était le plus important de tous les composants de la courtoisie Quand un vassal prêtait hommage à son seigneur, il lui promettait fidélité en temps de guerre. Si jamais il devenait un vassal félon, c'est à dire un traître, cette réputation le suivrait partout dans le monde et personne ne voudrait de lui. Personne ne le voudrait comme ami, ni vassal, ni mari. Il ne pourrait vivre une vie heureuse de noble si il n'était ni honnête ni fidèle.

 

Alram von Grest et sa suzeraine, assis sur une banquette, parlent poésie. Miniature du codex Manesse, vers 1310-1340.

De même, si un homme prête hommage à sa suzeraine pour ensuite la trahir en aimant une autre femme, le même sort l'attendait. Sa suzeraine le repousserait et ne lui parlerait plus jamais. Tout amour serait brûlé. De plus, la trahison serait répandue autour de lui et la honte
l'entourerait à jamais. Toutes les femmes s'ecarteraient et ne voudraient plus de lui.

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 I

 II

 III

 IV

 V

 Introduction

 La Courtoisie

 Les cours

 Conclusion

 Bibliographie