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narratif

 Chapitre 3

 Page de titre de ce roman

Charles marchait silencieusement. Il croyait être un preux chevalier grâce à la bonne action qu'il avait faite mais la douleur que ressentaient ses pieds était grande et lui rappela son triste destin. Mais ça ne faisait rien.
S'en était trop, la douleur était trop grande. Un caillou s'était logé dans le cuir de sa semelle et lui perçait le talon à chaque pas. Charles s'assit sur le bord de la route et ôta ses chaussures de ses pieds en sang. Il se les massa doucement et se rappelant des moyens de guérison de sa mère, il coupa des feuilles d'Aloe Vera et de thym sauvage avec lesquelles il se frotta les plaies. Il arracha alors un morceau de tissu de son long mouchoir et se fit un bandage. Épuisé, Charles s'allongea dans les hautes herbes et ferma à demi les yeux, la chaleur était grande. Il observa le ciel et le soleil et conclut qu'il était cinq heures : il devrait bientôt chercher un logis pour la nuit à venir. Épuisé, il s'endormit lentement.
Il se leva enfin au bruit d'une charrue tirée par des bufs. Il courut vers l'homme qui était à la tête de cette boutique ambulante et lui demanda :
« Oh monsieur Pourriez-vous m'indiquer le village ou la ville la plus proche ?
- Monsieur, la ville de Montpellier est-elle droit devantJ'y vais Pourriez-vous m'y conduire ?
- Bien sûr ! Montez derrière et ne touchez à rien ! »
Charles grimpa derrière l'étrange charrue et observa les collines et les champs qui passaient devant ses yeux. Peu de temps après, il aperçut l'enceinte de Montpellier.
« Descendez jeune homme, lui dit l'artisan, et si vous cherchez une auberge, il y a celle du Vin des Moines ! lui lança l'artisan dés que Charles fut sur la terre ferme.
Charles chercha longuement le lieu que lui avait indiqué l'homme et le trouva enfin grâce à l'aide d'une jeune bourgeoise.
Il aperçut l'enseigne de loin et s'arrêta devant le bâtiment qui la portait . C'était un monument inconnu pour lui, de quatre étages au moins ! Il tira la porte timidement et aperçut l'aubergiste au comptoir.
« Que voulez-vous monsieur ? dit l'aubergiste en le dévisageant lentement.
- Une couchette et un dîner, répondit courtoisement Charles.
- Avez-vous de quoi payer ? demanda le méfiant aubergiste.
- Bien sûr ! déclara Charles et l'aubergiste comprenant que Charles était naïf
lui déclara :
- 100 sous !
- C'est bien cher mais tenez. Que servez-vous ?
- Du potage et du vin., lui annonça l'aubergiste heureux.
- Puis-je aller à ma chambre ?
- Bien sûr ! Premier étage, première porte à gauche. Vous devrez la partager avec trois autres hommes. »
Charles monta et entra dans sa chambre. Elle contenait quatre lits : deux d'un côté perpendiculaires au mur et deux autres de l'autre côté de la salle, face aux deux premiers. À droite de chaque lit, il y avait une table de bois rugueuse et faite sans grande attention et sans patience : plusieurs étaient bancales. Les murs étaient d'un blanc sale et la fenêtre était couverte de taches noires. Un rideau de lin les recouvrait. Au fond de la salle, il y avait une bassine d'eau croupie dans laquelle beaucoup s'étaient baignés et n'avaient pas changé l'eau.
Charles ôta son chapeau , son sac et son bâton qu'il posa sur une table. Il descendit alors pour souper. Il s'assit à une table devant la cheminée où une jeune pucelle vint lui servir à manger. Elle remplit un large bol de terre de potage, qui reposait dans une marmite sur le feu, et lui apporta une petite cruche de vin. Charles la remercia et soupa seul. Enfin, fatigué et repu, il alla se coucher.
Le lendemain, il se leva de bonne heure et se rendit au rez-de-chaussée pour déjeuner. La pucelle revînt lui servir un pain et une cruche de lait de chèvres. Il lui demanda :
« Savez-vous où se trouve l' université de Montpellier ? J'en ai tant entendu parler de la bouche de voyageurs
- Au centre ville, à droite de la place, face au couvent. »
Charles prit ses affaires dans sa chambre et lorsqu'il versa le reste du lait dans sa gourde et enveloppa le pain d'un mouchoir, il surprit une conversation entre deux hommes :
« Ah, avec les gitans d'hier soir, on s'est bien amusé
- Oui, on les a bien faits danser !
- Oh, mais le vieillard , t'aurais du l'épargner, t'est vraiment trop cruel, dit
un homme en ricanant
- Et toi la gitane t'aurais pas dû.
- Mais, c'est qu'elle était belle cette petite diablesse
Charles intervint :
- Messieurs, ce que vous faites n'est pas courtois à l'égard des dames !
- Qu'est-ce tu nous veux le morveux ?
- Rien, mais je voudrais savoir pourquoi vous traitez ces gens comme des chiens
- Car il viennent sur nos terres, mangent nos récoltes et nos animaux et nous ensorcèlent !
- Alors, si tel est le cas, ils devraient être pendus après un jugement !
- Tu n'es pas d'ici petit, tu ne devrais pas te prendre pour un juge, bon et francsurtout avec nous
- Tout homme devrait être bon, juste et franc monsieur Vous, vous vous comportez comme un vilain »
Sur ce, l'homme se jeta sur Charles, l'empoigna et le mit à terre, puis le frappa de sa lourde main. La pucelle accourut et cria :
« Arrêtez ! Mais lâchez-le ! Arrêtez ! »
Le deuxième homme lui barra l'entrée. Alors elle hurla dans la cage d'escaliers :
« Monsieur Gallard ! Monsieur Gallard ! »
L'aubergiste monta lorsque l'homme lâcha finalement Charles. Celui-ci se dépêcha de sortir et de marcher, courbatu par les coups qu'il avait reçus, en direction de l'université qu'il trouva facilement.
Il pénétra dans l'université et marcha dans une salle qui était ouverte. Il y entra et constata que c'était la bibliothèque. Il regarda fasciné, les étagères couvertes de manuscrits. Charles était tellement captivé, qu'il n'entendit presque pas la voix d'un vieillard :
- « Vous cherchez quelque chose ?
- Euh Non. Point du tout, balbutia Charles surpris de trouver quelqu'un
dans cette salle
- Vous ètes triste, battu. Vous vous posez des questions ?
- Oui.Un homme m'a battu lorsque j'ai fait une remarque sur son comportement.Infâmeenvers des gitans
- C'est le comportement habituel maintenant avec ce peuple.
- Mais pourquoi ? Ils sont civilisés, mais.
- Simplement différent. Je suis un professeur de cette université, je suis philosophe
- Mais pourquoi est-ce que la différence compte, tout le monde est différent !
- Oui mais, mentalement, nous avons tous les mêmes idée sur le mondem, car nous avons été élevés dans une société qui nous a incité à croire ce que l'on croit aujourd'hui
- Mais les gitans ont été élevés dans une autre société bien différente de la notre
- Voilà ! Vous avez compris jeune homme. Vous ètes très intelligent, vous devriez faire vos études parmi nous
- Je ne peux pas , pas maintenant en tous cas, car je suis en pèlerinage à St. Jaques de Compostelle, pour sauver ma mère.
- Prenez garde, la route est longue et dangereuse, et vous ètes encore bien jeune
- Je reviendrez ici pour étudier, si ma mère guérit.
- Bonne chance et prenez garde au monde, il réserve bien des surprises ! »

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