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narratif

 Chapitre 6

 Page de titre de ce roman

Après avoir retrouvé la route du pèlerinage, Charles marcha jusqu'à Pau tout en mangeant et en dormant de temps à autre. Il était fatigué et voulait retourner chez lui mais repensa à sa mère, quant elle regardait par la fenêtre et aux long soupires de fatigue et de peine qu'elle poussait. C'était là, la source de sa force. Il ne voulait pas que sa mère meure de sa faute.
Il quitta donc Pau et marcha. Son pantalon déchiré en bas devenait plus lâche à la taille. Il tenait autour des anches de Charles grâce à une ficelle que celui-ci avait trouvé sur sa route. Un soir qu'il marchait la tète dans les nuages, de la lumière attira son regard. Il y avait des flammes qui coupaient le ciel noir étoilé. Charles, intrigué, s'approcha. C'était une seigneurie qui fêtait les retrouvailles d'un troupeaux de moutons du plus riche seigneur des alentours. Charles s'introduisit dans la foule. Il y avait un gros banquet avec une énorme quantité de nourriture : des fruits, de la viande à volonté, quelques légumes, différents déserts, des boissons, du vin Charles n'eut pas peur de se servir tellement il avait faim. En plus il avait eu de la chance de ne pas utiliser toutes ses provisions. Alors qu'il se servait d'une troisième cuisse de poulet, il entendit une voix familière. La voix le mena jusqu'à son propriétaire.
Il était décoiffé, ses habits sales étaient déchiquetés et il lui manquait une chaussure. Il dansait sur une table et faisait rire des gens et effrayait les autres. Charles, en s'approchant de cette personne qui semblait être folle, se rendit compte que c'était un ami de son grand frère, Arthur. Il s'appelait Bernard et avait fait ses classes scolaires avec Arthur. Ils se connaissaient assez bien pour avoir des conversations qui duraient au moins dix minutes. Bernard connaissait Charles aussi bien que Charles le connaissait. Charles s'approcha de la table où Bernard dansait sans se faire remarquer. Il sentit l'odeur du vin et eut la tète qui tourna quand Bernard le remarqua et cria :
- Et, c'est le p'tit frère d'Arthurummm.Charles ! dit-il après avoir réfléchi quelques secondes. Charles fut embarrassé par le regard de la foule qui se retournait sur lui grâce à la direction du doigt de Bernard. Charles monta sur la table et dit dans son oreille:
- Suis-moi. J'ai quelques mots à te dire".
Charles comprit qu'il avait accepté au hochement de sa tête.
Charles, suivi de Bernard s'introduit dans une ruelle déserte. Il commença:
-Qu'est-ce qui t'a pris de me parler ainsi ?
-J'sais pas, j'ai la tête qui tourne.
- Allonges-toi, reposes-toi on verra ça demain matin. Ils dormirent côte à côte sous le manteau de Charles pour se tenir chaud.
Le lendemain matin, ils mangèrent du pain et des fruits que Charles avait gardés dans son sac du soir de la veille. En petit déjeunant, Charles demanda à Bernard:
-Pourquoi as-tu quitté Nice?
- Tu es au courant du meurtre
- Oui et bien?
- C'est moi l'assassin."
Charles resta la bouche ouverte sous le choc que cette nouvelle produisait en lui. Bernard continua.
- Tu avais amené à M. Delapallis pendant l'absence de sa femme une épée qu'il avait commandée. Tu es venu me l'annoncer pendant l'après-midi, c'est pourquoi je suis au courant. Sachant cela et sachant que j'ai été endetté envers lui, sa femme absente, je me suis dirigé vers son appartement et je l'ai tué avec l'épée. Sa femme arriva quelques minutes après, le découvrit et sachant que toi tu l'avais amené , toute la ville te soupçonne. Moi je n'y retourne pas."
Charles était choqué et effrayé. Il n'en parla pas plus et n'essaya pas d'approfondir la conversation. Ils se quittèrent et Charles retrouva le chemin du pèlerinage.

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