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 Chapitre 12

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Le matin venu, Charlotte et Marie allèrent prier avec la Bible qu'ils avait reçue la nuit d'avant à la messe, et Jacques leur dit qu'il les rejoindrait plus tard. Après que les deux femmes eurent prié pendant une longue heure, Marie se tourna vers Charlotte et lui dit :
« Charlotte, j'ai quelque chose à te dire.
-Oui Marie, répondit Charlotte
- Je trouve que comme nous avons passé de longs mois ensemble et comme nous sommes de bonnes amies il est temps que je te dise la raison pour laquel j'ai dû faire ce pèlerinage. Tu vois, Charlotte, il y a quelques mois j'ai commis un crime. Comme tu le sais déjà, j'étais une sur en Italie et un matin j'ai vu un homme dans une calèche. Il était évidement très riche, et avait des diamants et des saphirs attachés aux coussins de son siège. Quand j'étais petite, ma mère me poussait à voler de la nourriture, ou tout ce que je pouvais prendre dans mes mains car nous n'avions pas d'argent. Alors quand j'ai vu ce gentilhomme avec toutes ces richesses, j'ai volé trois saphirs et un diamant. Je les ai arrachés du coussin. Heureusement personne à part la mère supérieur de mon couvent ne m'a vu les prendre car je serais allé en prison. La mère supérieure m'a dit que si j'allais en pèlerinage, elle oublierait ce qu'elle avait vu et qu'elle me laisserait retourner au couvent. Alors voilà la raison pour laquelle je suis ici avec toi, ma meilleure amie.
- Je te pardonne, dit alors Charlotte sans un brin de désapprobation dans sa voix. »
Charlotte tourna alors sa tête et vit une foule de gens tous en train de prier. Par contre un homme lui sauta aux yeux. Elle ne pouvait voir que son dos, car il priait dans le même sens qu'elle. Il avait des épaules larges et les cheveux brun foncés. Il etait un grand homme, mais avait l'air fatigué. Ses mains semblaient être celles d'un marin et sa peau était bronzée par le soleil. Soudain il leva sa tête et elle le vit. L'homme qu'elle portait dans son cur, l'homme à qui elle pensait jour et nuit, l'homme qu'elle pensait mort, l'homme pour qui elle avait fait ce pèlerinage, était là en face d'elle. Lui aussi il l'avait remarqué, mais, comme ils ne voulaient déranger personne, les deux amoureux sortirent silencieusement dans le couloir. Là, Charlotte s'exclama avec une intensité incroyable :
-Guy !
Et à son tour, son mari cria :
-Charlotte ! et ils s'embrassèrent comme jamais avant.
Guy s'était perdu dans une tempête et au lieu de se retrouver en Sicile comme il l'avait projeté, il avait fait le tour du sud de la France. Il s'était retrouvé sur les littoraux sud-ouest près de l'église Notre-Dame de Fin des Terres. Là, il avait décidé de faire son pèlerinage pour la vie, puisqu il était déjà près de St Jacques de Compostelle, et ensuite de suivre le chemin principal jusqu'à Marseille.
Quand les deux amoureux s'arrêtèrent finalement de s'embrasser, ils tournèrent tous les deux leur tête et virent s'avancer Jacques et Valérie. Jacques lui aussi avait retrouvé son amoureux.
« Bonjour Papa, dit Jacques
-Bonjour mon fils, répondit Guy
-Voici Valérie, ma fiancée, et voici Marie, notre amie, dit-il en désignant les deux femmes de sa main.
-Bonjour Marie, et bienvenue dans la famille, Valérie. Maintenant allons dîner au bâtiment de repos.
Alors les deux couples et leur amie se précipitèrent vers les bâtiments de repos pour une soirée qui semblait ne jamais se terminer.

FIN

 

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