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 Chapitre 6

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Tous deux impressionnés par cette aventure, Charlotte et Jacques demandèrent à Marie :
« Et pourquoi donc viens-tu à Saint Jacques de Compostelle ? »
L'air ennuyé, Marie ne répondit pas et continua à fourrer toutes ses affaires dans son sac. Après avoir renvoyé Henri et l'avoir payé, elle répondit:
« Très bien, nous pouvons maintenant partir
- Oui, dit Jacques, mais comment remercier ces moines qui nous ont permis de rester sous leur toit pour la nuit ?
- C'est vrai, dit Charlotte, ils ont été très polis avec nous en nous laissant dormir dans cette université
- Ne vous en faites pas, dit Marie, ce sont des moines mendiants et c'est leur plaisir d'héberger des pèlerins. Allons, partons ! »
Poussés par Marie, tous trois partirent vers Saint Jacques de Compostelle.
Après quatre jours de marche, Marie cessa d'avoir autant d'entrain. Elle se traînait et se plaignait à chaque instant. C'était maintenant Jacques qui menait la troupe. Il semblait épuisé mais la pensée de son père, abandonné sur les mers, le faisait repartir. Quand à Charlotte, elle peinait aussi, au bras de son fils.
Marie tomba alors sur le sol. Les deux compagnons se précipitèrent et la relevèrent.
« Allons, dit Charlotte, remets-toi ! Nous sommes presque à Castres Là-bas tu pourras manger et boire autant que tu le voudras Allons donne-moi la main et nous y arriverons! »
Les paroles de Charlotte ne l'aidèrent pas beaucoup car tout à coup, elle retomba sur le sol, inconsciente. Jacques la prit alors dans ses bras et continua à marcher. Charlotte le suivit.
Apres trois bonnes heures de marche, Jacques s'écroula aussi. Charlotte, impuissante, posa les deux corps inanimés contre un tronc d'arbre et attendit, ne sachant que faire. La seule chose qu'elle fit fut de prier. Elle ne savait que faire d'autre.
Son vu fut alors exaucé car quelques instants plus tard, elle entendit des trompettes et le bruit d'une charrette. C'etait une troupe de trouvères !
Joyeusement, elle se lança à leur rencontre. Ils étaient environ une vingtaine et semblaient joyeux comme des pinsons. Des filles et des garçons se trouvaient dans leur troupe. Ils étaient tous habillés en rouge sang, jaune vif, orange ou vert amande. Certains portaient des chapeaux de fous d'autres avaient la tête nue.
Charlotte leur cria :
« Ici ! Ici ! Aidez-moi, je vous en prie ! »
Alertés par ces cris, la troupe se dirigea vers eux. Ils se penchèrent tous autour des corps inconscients puis, seule à réagir, une jeune fille s'écria :
« Mais allez donc, il faut leur faire avaler du vin de Bourgogne Vite ! »
Alors, une agitation folle commença et tous les artistes coururent à la charrette et en ramenèrent du pain, du vin, de l'eau Après avoir fait avaler ces ingrédients aux malades, Charlotte remercia de tout son cur la troupe pour leur aide.
« Nous allons à Castres, dit un jeune homme, qui semblaient être le chef, pour une représentation musicale et vous ?
- Oh nous aussi ! s'écria Charlotte, nous allons à Castres. Nous allons en pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle.
- Ah très bien, nous pourrons faire la route ensemble jusqu'à Castres et ensuite
- Oui, ensuite, nous continuerons tout seuls, merci. »
Leur discussion fut interrompue car Marie venait de se réveiller. Charlotte se pencha vers elle et lui dit doucement : « Ne t'en fais plus, repose-toi ».
Apaisée par ces quelques paroles, Marie se recoucha. On transporta alors les deux corps dans la charrette et la jeune fille, qui avait été tellement efficace au début, se mit à l'arrière aussi, pour prendre soin des malades.
Pendant quelques heures de voyage, Jacques et Marie restèrent endormis mais tout à coup, Jacques se réveilla. Croyant tomber sur sa mère, il fut surpris de voir ce beau et jeune visage devant lui.
En effet, la jeune fille était belle et gracieuse. Elle était blonde et des reflets roux se mêlaient à ses boucles blondes. Ses yeux étaient noirs, d'un noir profond. Ses traits étaient doux et simples, sans rides ni blessures.
« Comment t'appelles-tu ? demanda-t-elle.
- Jacques Sougré et toi?
- Je me nomme Valérie Arc. Je viens de Marseille
- Marseille ? Tiens moi aussi Où sommes nous exactement ? »
Valérie lui expliqua alors toute leur aventure et lui dit qui elle était exactement.
Valérie venait donc de Marseille ; elle y était née. Pourtant, elle n'y avait jamais vécu. Ses parents étaient très pauvres et l'avait abandonnée quand elle était bébé ; elle ne les avait donc jamais connus. C'était Georges, le chef de la troupe, qui l'avait adoptée. Depuis ce jour, Georges l'avait élevée comme sa fille et lui avait appris le métier de trouvère. Valérie avait maintenant seize ans. Un an de moins que Jacques.
Jacques et Valérie continuèrent à parler jusqu'à leur arrivée à Castres. Ne voulant pas se quitter, Jacques lui promit qu'il viendrait la voir, le lendemain soir pour sa représentation. Rassurée, Valérie l'embrassa et le quitta sans peur.

 

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