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Après de longues journées de marche, ils arrivèrent
dans la ville de Montpellier. Pendant qu'ils marchaient le long
de la rue, Charlotte se sentit si faible qu'elle pensa qu'elle
allait s'évanouir. L'activité dans cette rue était
trop importante pour la jeune femme. Si elle n'avait pas fait
tant de chemin, elle n'aurait pas de peine à se tenir debout.
Mais, après des jours et des jours de marche, son corps
était épuisé comme elle ne l'avait jamais
été de sa vie à l'exception du jour de la
naissance de Jacques. Jacques aussi était fatigué
à ce moment du voyage, mais il essaya tout de même
d'aider sa mère.
Pendant que ce couple épuisé se traînait,
la ville était pleine de vie. Des marchands essayaient
désespérément de vendre leurs fruits, leurs
légumes, leurs roues en bois, et leurs tissus. Des cris
de malheur , de douleur, de joie et de rires encerclaient les
deux voyageurs avec une intensité colossale. Le bruit était
si fort que Charlotte ne put presque pas entendre son fils lui
dire qu'ils avaient presque atteint l'université de Montpellier,
leur prochain lieu de repos.
Ils se traînèrent alors vers les grandes portes de
l'école. Comme ils entrèrent ils virent des étudiants
habillés dans des grandes robes marron en route pour leurs
prochains cours. Charlotte et Jacques, ne sachant d'autre moyen
de se faire reconnaître, suivirent alors un de ces étudiants.
Ils entrèrent dans une salle de lecture en bois et dont
la majorité du sol était recouvert de paille . Celle-ci,
comme Jacques le découvrit plus tard, etait pour les étudiants
afin qu'il s'y asseyent. Le professeur commença alors son
cours derrière la chaire de lecture et Jacques et Charlotte
furent obligés d'attendre trois longues heures avant que
le cours soit fini et qu'ils puissent se lever du sol, sur lequel
ils étaient assis depuis des heures.
Après que les étudiants furent tous sortis, les
étrangers se décidèrent à demander
la direction au professeur. Le gentilhomme leur dit de se diriger
dans le couloir vers la porte à gauche et d'entrer. Là,
ils trouveraient d'autres professeurs qui pourraient les aider
à trouver une salle de repos.
Ils suivirent donc ces conseils et les autres moines mendiants
dirigèrent le couple vers une salle au bout d'un des couloirs.
Charlotte était si fatiguée qu'elle s'endormit aussitôt
et ne s'aperçut même pas le troisième lit
dans leur petite chambre. Elle était donc très surprise
le matin de voir une autre jeune femme endormit au coin de la
salle.
Elle s'appelait Marie Gonzague. Elle était brune et ses
cheveux descendaient dans son dos. Sa peau rose pâle semblait
douce et soyeuse tout comme ses lèvres blanches de fatigue.
Elle ouvrit alors ses yeux, des yeux gris verts qui lui donnait
un regard d' enfant. Après que les deux femmes se furent
réveillées, elles parlèrent longtemps et
s'engagèrent dans une conversation qui dura presque deux
heurs et demies. Charlotte raconta à Marie son trajet fatigant
venant de Marseille et Marie expliqua à sa nouvelle amie
son voyage tout aussi fatigant qui avait commencé à
Sienne. Marie commença alors son histoire.
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